20 Janvier 2014

Portrait robot de la comète de Rosetta

À quoi ressemble le noyau de la comète que la sonde Rosetta escortera à partir de l’été prochain ? Avec ses contours arrondis, sa surface sombre et ses nombreux cratères, cette vue d’artiste est une proposition crédible.
Crédits : ESA - C. Carreau.

Souvent qualifiées de « boules de neige sale », les comètes sont essentiellement constituées d’un mélange de roches, de poussière, de glaces et de différents composés organiques. Leur surface est généralement très sombre, ne réfléchissant pas plus de 4% de la lumière qu’elle reçoit du Soleil.

Au-delà de ces généralités, on sait en réalité très peu de choses concernant 67P/Churyumov-Gerasimenko, la comète que doit étudier Rosetta après son réveil, ce lundi 20 janvier.

À partir de la courbe de lumière observée par le télescope spatial Hubble, une équipe de scientifiques dirigée par Philippe Lamy, du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, a cependant déterminé que le noyau de la comète avait grossièrement la forme d’un ballon de rugby bosselé et ne devait guère dépasser les 4,5 km dans sa plus grande dimension. C’est sur ce corps céleste aux contours encore très incertains que doit se poser Philae, l’atterrisseur de la mission, en novembre 2014.

Au SONC, le centre de mission scientifique de l’atterrisseur installé au cœur du Centre spatial de Toulouse du CNES, des milliards de trajectoires ont déjà été étudiées

pour permettre à Philae de rejoindre en toute sécurité la surface de la comète après s’être séparé de l’orbiteur Rosetta.

Parmi ces multiples trajectoires, une seule sera finalement retenue en fonction de l’intérêt scientifique du site d’atterrissage visé mais aussi des impératifs de sûreté de la mission.

Quelle sera la réalité du terrain auquel Rosetta et Philae seront finalement confrontés ? 1ers éléments de réponse à partir de juillet prochain, lorsque la sonde se sera suffisamment approchée du noyau pour en fournir des images détaillées.

Outre la responsabilité du SONC, le centre de mission scientifique de Philae, le CNES est fortement impliqué dans la mission Rosetta et a assisté la communauté scientifique française dans la réalisation de plusieurs instruments de la sonde et de l’atterrisseur.

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