Un enjeu de santé publique planétaire
Infection virale transmise par certaines espèces de moustiques, la dengue est aujourd’hui une menace qui pèse sur près de la moitié de la population mondiale.
Nécessitant souvent une hospitalisation, la forme hémorragique de la maladie, en pleine expansion depuis quelques années, est à même de saturer en quelques jours les services de santé des régions touchées.
Tout l’enjeu du partenariat entre le CNES et Sanofi Pasteur consiste donc à mettre au point un modèle de prévision des risques d’apparition de foyers épidémiques afin de permettre aux autorités de santé d’y apporter les réponses appropriées.
Pour ce faire, l’expertise du CNES en télé-épidémiologie et en imagerie spatiale sera croisée avec celle de scientifiques de disciplines aussi variées que l’entomologie (l’étude des insectes), la sociologie, la microbiologie ou la météorologie.
Une nouvelle application pour la télé-épidémiologie
Ce partenariat inédit entre l’agence spatiale française et un acteur majeur de la santé sera pour le CNES l’occasion de valoriser la démarche de télé-épidémiologie (élaboration, grâce aux données des satellites, de cartes de risque montrant où et quand des moustiques vont émerger) qu’il a déjà développée avec succès dans la lutte contre la fièvre du Nil ou le paludisme.
Dans ce contexte, le récent lancement du satellite Pléiades, doté de capacités d’imagerie à haute résolution, ouvre la voie à une détection et une compréhension encore plus fines des facteurs environnementaux contribuant à l’apparition d’épidémies.
Pour Murielle Lafaye, responsable du développement des applications dans le domaine environnement-climat-santé au CNES, « en fournissant, grâce à son expertise dans le domaine de l’image satellite, le premier maillon de la chaine de défense contre ce type de maladie, le CNES accomplit pleinement sa mission de mettre l’espace toujours plus au service du citoyen. »