27 Juin 2011

Le succès de la planétologie française

Le site ScienceWatch.com a publié le mois dernier une analyse des performances de la planétologie sur la décennie passée. Les scientifiques français, grâce aux financements et au soutien technique du CNES, en occupent le haut du tableau.
27 juin 2011

Une enquête qui plébiscite la planétologie française

« Ca a été une grande surprise ! » s’exclame Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du Système solaire au CNES.

ScienceWatch.com, le site Internet d’analyses et de tendances scientifiques, a publié le mois dernier une enquête sur les performances de l’exploration planétaire depuis l’orbite pour la décennie écoulée.

Les résultats sont exceptionnels : la France se place en 2e position des nations en nombre de citations dans ce domaine, derrière les Etats-Unis.

2 missions spatiales, auxquelles le CNES et des scientifiques français ont été associés, sont particulièrement à l’honneur :

Mars Express, 1re mission européenne vers Mars lancée en 2003, et Cassini-Huygens, mission NASA-ESA lancée en 1997 vers Saturne.

Les avancées et la qualité des articles scientifiques engendrées par ces missions valent à leurs auteurs, largement plébiscités, les 1res places du classement.

La découverte sur Mars en 2006 de minéraux hydratés (argiles) par l’instrument français OMEGA de Mars Express en constitue certainement le meilleur exemple.

Preuve de la présence d'eau liquide stable au début de l’histoire martienne, elle rapporte à Jean-Pierre Bibring, Yves Langevin et François Poulet, de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS) à Orsay, la 1re, 2e et 4e place du tableau

Le CNES, moteur de succès sur le long terme

Pour Francis Rocard, cette réussite s’explique par un investissement financier et un suivi technique constants et durables du CNES vers les laboratoires scientifiques français.

« On a beaucoup semé pour désormais en récolter les fruits. » confirme l’astrophysicien du CNES.

Et tant que les missions spatiales en orbite produisent des résultats scientifiques innovants, pourquoi les arrêter ?

Réévaluées biannuellement depuis leur lancement, Mars Express et Cassini-Huygens ont désormais été prorogées respectivement jusqu’en 2014 et 2017, c’est-à-dire 9 ans au-delà de leur durée initiale.

La planétologie française a encore un bel avenir devant elle. D’autant que ses bons résultats, connus à l’intérieur de la communauté scientifique, confortent l’intégration de scientifiques français dans le développement de missions spatiales internationales et européennes :

Mars Science Laboratory, vers Mars à la fin de l’année, ou Exomars en 2016-2018 et BepiColombo vers Mercure en 2014, en sont quelques exemples.

Sans compter les futures missions des programmes Cosmic Vision de l’ESA, à l’horizon 2020-2022, encore en compétition.

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