13 Août 2010

Croissance urbaine et biodiversité

Les villes rassemblent aujourd’hui plus de la moitié de l’humanité, soit environ 3,4 milliards d’hommes. Leur évolution, qui se fait le plus souvent au détriment de l’environnement et de la biodiversité, est suivie en continu depuis l’espace.

Voir les villes grandir depuis l’Espace

Depuis l’Espace, le constat est net : les villes, et tout particulièrement les capitales, se développent et s’étalent, grignotant peu à peu sur l’environnement.

Et pour cause, plus de la moitié de la population mondiale se concentre aujourd’hui dans les villes, contre 13 % en 1900.

« Pour élaborer des cartes de typologie urbaine ou étudier l’expansion des villes, des images à 10 ou 20 m de résolution, comme celles de Spot, conviennent très bien », explique Valérie Demarez, maître de conférences à l’Université Paul Sabatier de Toulouse (1).

« Par contre, pour évaluer la densité de population, il faut caractériser le type de bâtiments, la hauteur de ces bâtiments, les différents espaces verts, poursuit Valérie Demarez. Et dans ce cas, des images à très haute résolution spatiale sont indispensables, telle que les orthophotos de l’IGN (2) (fabriquées à partir de photos aériennes) et bientôt les données Pléiades. »

Avec les satellites Pléiades, les acteurs du territoire devraient également disposer d’une mise à jour annuelle des cartes urbaines. Idéale pour suivre les transformations des villes et des zones périurbaines, particulièrement rapides, et aménager au mieux le territoire. Sous réserve, bien sûr, comme le souligne Valérie Demarez, que « le coût et l’exploitation de ces cartes soient accessibles. »

 

D’une croissance horizontale à une croissance verticale

Depuis une quinzaine d‘années, face à l’afflux de population, le développement vertical des villes est ainsi fortement encouragé au profit de l’expansion urbaine.

Autre priorité, notamment soutenue par le Grenelle de l’environnement : la préservation des territoires naturels et agricoles.

« A Toulouse, par exemple, l’agence d'urbanisme (3) réfléchit à la densification de l’agglomération pour limiter la consommation d’espace, mais aussi la consommation d’énergie qui en découle et la pollution de l’environnement » illustre Valérie Demarez.

 

Toutefois, l’idée n’est pas de « concentrer » les villes à tout prix.

Le bien-être des citadins et le respect des espaces naturels sont aussi pris en compte.

A Toulouse, il est par exemple envisagé d’implanter des îlots de verdure pour maintenir une certaine fraîcheur, notamment lors des fortes chaleurs, mais également favoriser la biodiversité.

« En simplifiant, conclut Valérie Demarez, les images aériennes de l’IGN et les données satellites nous servent à repérer les espaces encore ouverts et à voir comment les aménager au mieux, en conciliant qualité de vie et nature. »

 

 

 

(1) CESBIO - UPS-CNRS-CNES-IRD
(2) Institut Géographique National
(3) Agence d'Urbanisme et d'Aménagement du Territoire Toulouse Aire urbaine

Voir aussi