4 Août 2009

Nouvelle campagne de ballons en Suède

Dans le cadre de l’année polaire internationale, le projet Strapolété devrait permettre d’en savoir plus sur la stratosphère arctique en été pour mieux apprécier les interactions ozone-climat. Le projet qui repose sur l’utilisation des ballons du CNES, se déroule actuellement à Kiruna.

4 août 2009

Une double mission

Rien à voir avec les ballons de baudruche des fêtes foraines.

Ces ballons là fonctionnent sur le même principe (la poussée d’Archimède) mais peuvent renfermer des centaines de milliers de m3 d’hélium ou d’hydrogène.

Objectif : emporter des instruments de plusieurs centaines de kg pendant quelques heures dans la stratosphère, la couche de l’atmosphère terrestre située entre 12 et 40 km d’altitude.

Ces instruments vont mesurer in situ et à distance de nombreuses espèces chimiques ainsi que les contenus en aérosols.

La campagne Strapolété a débuté le 20 juillet dernier à Kiruna, en Suède. Elle doit permettre de mieux comprendre les processus de pertes dans la couche d’ozone au Pôle Nord et les interactions ozone-climat.

Le CNES qui pilote l’opération avec le LPC2E*, le LPMAA**, le LOA***, LATMOS**** , l’Université d’Heidelberg (Allemagne) et le NILU***** profite une nouvelle fois de cette campagne pour améliorer ses aérostats.

 

La stratosphère en ballon

Depuis plus de 40 ans, le CNES développe l’activité ballons la plus importante du monde, après celle des Etats-Unis. Ses compétences en matière de conception, fabrication, lâcher et exploitation d’aérostats, sont mondialement reconnues.

1er lâcher le 2 août

« Nous souhaitons réduire la zone de retombée des éléments du ballon en fin de mission, explique Thien Lam-Trong, directeur adjoint Ballons au CNES. Pour cela nous allons tester de nouveaux panneaux de déchirure de l’enveloppe et un système de parachute à ouverture retardée pour la chaîne de vol. »

En ce qui concerne la campagne scientifique : 7 lâchers sont prévus.

Les instruments scientifiques embarqueront des spectromètres, interféromètre, radiomètre, hygromètre et compteurs d’aérosols.

Il s’agit de caractériser l’ozone stratosphérique polaire encore peu étudié en été.

« La communauté scientifique s’est davantage intéressée au très médiatique trou d’ozone en fin d’hiver, explique Thien Lam-Trong. Mais l’étude du comportement de l’ozone en été pourrait bien nous apporter des informations cruciales pour expliquer certains événements climatiques. »

La semaine dernière, la préparation des ballons a pris de l’avance sur le planning.

Le 1er lâcher, prévu le Lundi 3 août, a eu lieu la veille avec succès. A bord de la nacelle : l’hygromètre ELHYSA.

Les 6 autres vols scientifiques (SPIRALE, SWIR, SALOMON-N2, micro-RADIBAL, encore SPIRALE et enfin DOAS-LPMA) suivront pendant tout le mois d’août.



* Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace d’Orléans
** Laboratoire de physique moléculaire pour l'atmosphère et l'astrophysique de Paris
*** Laboratoire d’Optique Atmosphérique de Lille
**** Laboratoire Atmosphère, Milieux, Observation Spatiales de St-Quentin-en-Yvelines
***** Institut Norvégien de Recherche sur l’Air

Voir aussi