27 Décembre 2006

Voyageurs des sables Du vent, du sable, et du bonheur...

Tout juste rentrés de leurs deux semaines d'expédition dans le Sahara, les voyageurs des sables racontent.
7 juin 2007

Souvenirs en vrac

« Le pire, c'était le sable. On respirait du sable, on avalait du sable, on dormait dans des sacs pleins de sable... ». Tiffany fait partie des 6 lycéens de la région toulousaine partis du 4 au 18 avril avec l'explorateur Stéphane Lévin au sud du Maroc. Et c'est avec des sourires complices que ces jeunes de 15 et 16 ans ont raconté leur épopée, le 4 juin 2007, à la Cité de l'Espace (Toulouse).
Au rayon des pires souvenirs, Valentin ajoute « l'obligation de boire de l'eau chaude ». Et en vrac : les heures de marches sous 43°C, le demi seau d'eau alloué pour la toilette, les réveils glacés à 3h du matin pour progresser à la fraîche, les tempêtes de sable rendant acrobatique la visioconférence quotidienne avec la Cité de l'espace.
Mais l'étincelle qui brille dans les yeux de d'Elodie, Nathalie, Tiffany, Valentin, Guilhem et Romain dit autre chose : de la fierté, et de la passion. Une passion que perçoit le public présent, professeurs, élèves, parents et journalistes.

But de leur mission: étudier la désertification. La méharée, encadrée par des touaregs, transportait à dos de dromadaire 2 tonnes de matériel : une éolienne, des instruments de mesure et de communication, 500 kg d'eau, de la nourriture,...

Mission accomplie

Elodie, chargée des protocoles de médecine à distance, raconte: « J'ai pu transmettre les électrocardiogrammes de 2 berbères, et faire le diagnostic d'un abcès dentaire. » Tifany, Romain, Valentin et Nathalie ont assuré la communication par satellite, la géolocalisation par GPS, les photos, et les relevés météo.
Guilhem a prélevé des échantillons de sols et d'eau, qui trahissent la désertification. L'équipe a également mesuré la transparence de l'atmosphère, pour en déduire la teneur en aérosols. Dans la salle des dizaines d'élèves, du primaire au lycée, écoutent leurs aînés avec une pointe d'envie.

Ces classes françaises, ainsi qu'une classe au Maroc et une autre aux Etats-Unis, participent au programme pédagogique de sensibilisation à l'environnement baptisé Calisph'air. Eux aussi ont effectué des relevés météo, des mesures d'aérosols, et même 3 lâchers de ballon stratosphériques.

« N'ayez pas peur d'aller au bout de vos rêves », leur a martelé Stéphane Lévin. Des rêves, tous en ont ramené ce jour là. Des rêves peuplés de couchers de Soleil sur le Sahara, du goût du thé à la menthe, des sonorités des chansons berbères, des méharées sous les étoiles, et de la chaleur de l'accueil berbère.

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