20 Mars 2013

Les satellites viennent en aide aux sinistrés du cyclone Haruna

Le cyclone Haruna a frappé la côte Sud-Ouest de Madagascar le 22 février dernier. Dès le lendemain, la Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures », sous présidence française, était déclenchée pour venir en aide aux 20 000 sinistrés sur place.

Programmer en urgence les satellites

22 février 2013, 6h00 (heure locale), Haruna frappe durement la côte Sud-Ouest de Madagascar. Le passage du cyclone tropical va provoquer de nombreux dégâts liés aux vents violents et à la montée des eaux.

Selon le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) de Madagascar, plus d'une vingtaine de personnes trouve la mort et le nombre de sinistrés s'élève à plus de 20 000.

La Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures », sous présidence française jusqu'à mi-avril, est alors déclenchée par le Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC, basé en région parisienne) le 23 février, afin d'assister l'organisation des secours.

Les 14 agences membres de la Charte, dont le CNES, se mobilisent afin de programmer en urgence leurs satellites et fournir les données au SERTIT. Basé à Strasbourg, le service de cartographie rapide réalise des cartes de crise à partir des données satellites pour aider à diriger l’action des secours sur place.

Ainsi, 8 cartes sont réalisées et transmises au BNGRC. Elles vont lui permettre de préciser, en parallèle des reconnaissances effectuées sur le terrain, la phase d’identification des priorités immédiates.

Des informations cruciales pour les secours

Les données des satellites du CNES, SPOT-5 et Pléiades, sont utilisées pour réaliser plusieurs cartes. Celle de Toliara (secteur sud) par exemple, révèle très nettement les bâtiments disparus et ceux qui sont affectés par les inondations. On peut également distinguer les routes principales et secondaires, une information qui sera utile pour diriger les secours.

Les infrastructures (hôpital, gymnase, centre de soin, poste de police…) sont aussi indiquées, permettant de supposer des rassemblements de populations… Une autre carte du secteur de Sakahara, cette fois-ci, met en évidence les dégâts du bâti, dus à l’impact du passage de la lame d’eau et des vents cycloniques, les cultures inondées ainsi que les rassemblements spontanés de population.

Des images d’archive sont également utilisées et permettent de faire la comparaison avec les images prises après la catastrophe. Une communication soutenue entre le BNGRC et la Charte va préciser, au fur et à mesure des heures et des dégâts constatés, les besoins en termes de « clichés » satellites.

L’activation 434 de la Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures » est clôturée le 1er mars, 6 jours après le déclenchement du dispositif. Les satellites peuvent reprendre leur cours normal tandis que les secours continuent de s’activer sur le terrain.

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