10 Avril 2014

Deux nouveaux regards sur la comète de Rosetta

Le voile se lève peu à peu sur la comète que la sonde Rosetta doit rejoindre d’ici l’été prochain, observée à la fois depuis le sol et depuis l’espace.
Crédits : ESO/C. Snodgrass (Max Planck Institute for Solar System Research) & O. Hainaut (ESO).

S’étant trouvée noyée dans l’éclat du Soleil au cours des derniers mois, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est réapparue à la vue des observatoires terrestres en février dernier. Le VLT de l’Observatoire européen austral, au Chili, en a profité pour tenter d’observer la comète fin février.

Cette image (sans compensation du déplacement apparent des astres sur la gauche, et sans les étoiles sur la droite) a été réalisée dans le cadre de la participation de l’Observatoire européen austral à la campagne de suivi de la comète afin d’ajuster au mieux la trajectoire de Rosetta et de surveiller l’activité du noyau cométaire.

Celui-ci se révèle plus actif qu’attendu, ce qui indique que la glace dont il est constitué commence à se sublimer (passage de l'état solide à l'état gazeux) alors que la comète se rapproche peu à peu du Soleil. Elle en sera au plus près (185 millions de km) en août 2015, soit un peu plus d’un an après avoir été rejointe par Rosetta.


De son côté, la sonde spatiale européenne n’est pas restée inactive

depuis son réveil du 20 janvier puisqu’elle a aussi braqué un de ses instruments, la caméra OSIRIS-NAC, sur son objectif.

Sur cette image prise le 21 mars dernier depuis une distance de quelque 5 millions de kilomètres, la comète est le pixel visible dans le cercle gris. Le groupe d’étoiles en bas à gauche est l’amas globulaire M107.

Quant à Philae, l’atterrisseur de la mission, il s’est réveillé comme prévu le 28 mars et subit depuis une vérification de ses différents sous-systèmes et de ses expériences en prévision du grand saut qu’il doit effectuer vers le noyau de la comète en novembre prochain.

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