19 Septembre 2013

La mangrove guyanaise, un dédale de biodiversité

L’embouchure du fleuve Amazone a favorisé le développement d’un vaste réseau de mangrove sur toute la côte guyanaise. Il abrite une grande biodiversité, ici sous l’œil du satellite Pléiades 1A.
Crédits : CNES 2013 - Distribution Astrium Services/Spot Image S.A.

Au nord de la commune de Kourou, en Guyane française, le littoral abrite un dédale végétal : la mangrove. Cet ensemble de marais maritimes, l’un des plus importants au monde, s’est constitué grâce aux 800 millions de tonnes de sédiments annuelles déversées dans l’océan par le fleuve Amazone, dont l’embouchure se situe plus bas sur le continent sud-américain.

Les alluvions migrent ensuite le long du littoral, du fait de la dynamique des courants marins atlantiques et des alizés. C’est ainsi que la mangrove couvre la quasi-totalité des quelque 350 km de côtes guyanaises, soit une superficie de 70 000 ha.

Au nord de Kourou, avant la naissance de la mangrove, des algues se sont développées, de même qu'une microfaune posant les bases de toute une chaîne alimentaire. En fonction du rythme des marées, de nombreuses espèces ont alors exploité les ressources de la vasière. À marée basse, de petits oiseaux mangeurs de vase et des crabes ; à marée haute, poissons, larves et juvéniles de crevettes. Enfin, grâce aux nombreuses graines venues du Brésil et de Guyane, les palétuviers, ces arbres tropicaux aux racines aériennes caractéristiques, ont pu s'installer sur la vase et prospérer.

Le Centre Spatial Guyanais s’est installé tout près d’ici, en 1965. En 2012, la base de lancement n’a jamais été aussi active : 7 fusées Ariane 5, 2 fusées Soyouz et 1 fusée Vega ont mis en orbite des satellites de télécommunications, d’observation de la Terre et un vaisseau européen de ravitaillement de la Station spatiale internationale : l’ATV-4 Albert Einstein.

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